Education aux médias
Un projet développé avec le collège Alain-Fournier à Clamart
Médiation
L’offre numérique à La Petite Bibliothèque Ronde est multiple, protéiforme, complémentaire de la programmation et cherche, dans la mesure du possible, à s’adapter aux envies des enfants. Elle s’inscrit aussi dans un cadre bien précis dont l’objectif est d’accompagner les enfants dans les bons usages des écrans sans que ceux-ci ne puissent nuire à leur développement.
Un projet développé avec le collège Alain-Fournier à Clamart
En partenariat avec l'Etablissement public Territorial Vallée Sud – Grand Paris
Créer une carte interactive avec la Touch Board
L’accès aux propositions numériques n’intervient qu’avec l’entrée à l’école : avant cela, l’équipe de la bibliothèque accompagne les tout-petits dans leur éveil artistique et culturel, à travers la découverte de la littérature jeunesse notamment. Ce choix émane d’une décision prise collectivement par l’équipe de La Petite Bibliothèque Ronde, à un moment où la question du numérique commençait à poindre comme l’un des enjeux saillants des décennies à venir. Cette décision s’est trouvée renforcée par l’évolution du rapport des adultes et des enfants aux écrans, omniprésents tant dans la cellule familiale (tablette, ordinateur, smartphone) que dans l’espace public : la bibliothèque aligne ses propositions sur les préconisations de nombreux chercheurs, sur celles d’instances comme l’OMS ou le CSA qui insistent sur le fait que le tout-petit a besoin d’interagir avec les adultes et d’utiliser ses cinq sens dans sa découverte du monde ; or la passivité induite par l’écran peut avoir des conséquences sur son développement. Fixer ce cadre à la bibliothèque, c’est aussi ouvrir un dialogue avec les enfants et leurs parents.
A partir de quatre ans, les propositions de la bibliothèque évoluent tant sur leur durée que dans leur contenu, selon les modalités suivantes :
Sur le temps d’une ouverture au public et quel que soit leur âge, les enfants ont droit à deux sessions, l’une sur tablette, l’autre sur ordinateur. Ils ne peuvent toutefois pas utiliser deux fois le même médium. Après leur première session, ils sont obligés d’attendre au moins trente minutes avant de pouvoir profiter d’une seconde session. Cette coupure est importante : elle est pour eux l’occasion de profiter des autres ressources de la bibliothèque et de participer à l’ensemble des activités proposées, qu’elles soient reliées au numérique ou non.
Les applications régulièrement renouvelées font l’objet d’une sélection attentive, tant en fonction de l’âge des enfants que de la thématique annuelle de la bibliothèque. Il s’agit de toujours offrir aux enfants ce qu’il se fait de mieux en termes d’applications (souvent payantes) sans perdre de vue leur plaisir. L’un des enjeux consiste aussi à montrer aux enfants (et aux parents !) que le jeu vidéo est une porte ouverte sur le monde, un moyen d’exercer sa curiosité, ou pour le dire autrement, un bien culturel à part entière.
Les ateliers de création proposés à la bibliothèque le dimanche après-midi et au cours des vacances scolaires sont une des spécificités de la bibliothèque des enfants de Clamart depuis son ouverture en 1965.
Ces ateliers sont l’occasion d’une adaptation par les enfants d’une œuvre de littérature jeunesse, tant classique que contemporaine, une re-création qui fait la part belle à l’interprétation individuelle dans le résultat collectif. Incontestablement le numérique y a toute sa place : il permet d’aller encore plus loin dans la maîtrise des œuvres abordées. La tablette ou l’ordinateur sont des outils d’expérimentation et d’échange qui invitent les enfants à repousser les limites de leur imagination en leur permettant de créer des versions numériques aux créations papier intégrant divers médias conçus pour l’occasion, de réaliser des vidéos d’animation, d’avoir recours à la réalité augmentée. Cette maîtrise technique peut être plus ou moins longue en fonction de l’âge des enfants et de leur appétence mais l’équipe mise sur la manipulation répétée des outils numériques pour un apprentissage en douceur, qui ne met jamais l’enfant en échec.
Les réalisations suivent toujours les envies des enfants et leur appropriation du projet. Il est certain que le résultat final, l’œuvre créée, importe puisqu’il va faire l’objet d’une présentation aux familles, mais le processus de son élaboration est sans doute plus essentiel encore. Il doit être une source d’épanouissement comme une rencontre de l’enfant avec sa créativité. Pendant ce processus de création, le projet prend souvent une dimension différente de celle prévue par l’équipe, qui se laisse alors guider par la volonté collective des participants.